DANS LA RUE
L'Autre

REGARDS D'ENFANTS


Regards d’enfants est une série composée à partir de photos prises lors de plusieurs voyages effectués en Europe entre 2017 et 2023.

Ces visages, inconnus, ce sont ceux de l’enfance. Ceux de l’émotion, de l’euphorie, de la joie, du jeu, mais aussi du défi. Ce sont les regards de la conquête de soi. A cet âge où la rencontre avec soi-même ne fait que commencer. Ce sont les visages du souvenir, de la mélancolie. De l’incompréhension, de la tristesse, la lassitude. Mais aussi de cette folie douce, toute particulière. Légère. Qui donne à l’enfant dans sa vulnérabilité l’impression d’être invincible.


Dans un bateau sur la mer Baltique, entre Hel et  Gdansk, Pologne

Martinique, France

Madrid, Espagne

Saint-Aignan, France

Kirkby, Suède

Village dans les dolomites, Italie

Hambourg, Allemagne

Malcesine, Italie

Loughborough, Angleterre

Martinique

Kirkby, Suède

Nantes, France

Martinique, France

Vérone, Italie

Hel, Pologne

MANIFESTATION
CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Paris

PHOTOMATONS

Photos prises en Europe depuis une dizaine d'années, par passion pour cet objet de la rue - le photomaton - qui fixe, fige le visage du tout-venant. Qui fait décor, que l'on oublie, qui devient mur et qui en même temps peut être le lieu d'une intimité, de soi à soi, d'une émotion, d'un souvenir partagé.
Passion également pour un objet qui me semble être en voie de disparition.

Adolescente, je pouvais passer des heures, des après-midis dans la gare. A regarder les trains aller et venir. A guetter les larmes, les émotions. A guetter les adieux et les retrouvailles. J'aimais les quais de gare pour ces visages croisés qui vivaient quelque chose. Il se passait quelque chose et c'est ce truc là que je cherchais et trouvais à chaque fois. Et puis il y avait les photomatons. Deux ou trois dans la gare. Un jour, dans un de mes carnets, j'avais noté : "Aujourd'hui, une femme pleurait dans un photomaton de la gare sud et je n'y comprends rien.". Et depuis il m'arrive encore de me demander ce qui a provoqué ces larmes-là. Le photomaton était-il un refuge pour cette femme ? Cacher les larmes, tirer le rideau. Et pourtant, je l'avais entendue. Était-ce une incapacité à prendre une photo correcte ? A se découvrir un visage inconfortable, déplaisant ? La goutte de trop après une journée de fatigue. Quinze après, j'y pense encore. Pourquoi pleurer dans un photomaton.

Dans un bar bruxellois

Vienne, avant une expo sur Schiele

Hambourg dans la nuit

Un hiver à Berlin

Stockholm, Fotografiska museum

Gare de Ljubjana, direction Zagreb

Hel, Pologne

Florence, Italie